licence de droitEntreprendre des études de droit permet d’acquérir les connaissances nécessaires à de nombreux domaines professionnels. Bien entendu, cela concerne principalement les métiers du juridique. Il est également possible de se tourner vers des spécialités, comme le droit fiscal, le droit d’entreprise ou même le social. Quelles sont les formations et les possibilités pour les détenteurs d’une licence ?

Bien définir son projet professionnel avant de choisir son orientation

Après une licence de droit, il est primordial d’élaborer un projet pour s’orienter vers un corps de métier ou la poursuite de ses études dans l’enseignement supérieur. Les choix du candidat déterminent ses débouchés et affinent l’éventail des diplômes à sa disposition. Là où la licence de droit apporte les bases nécessaires dans tous les aspects de la discipline, un master ou une formation professionnelle permettent de se spécialiser dans un secteur spécifique. Il faut garder à l’esprit que ce type de licence est un tremplin pour accéder à d’autres opportunités scolaires et professionnelles. Bien souvent, ce seul diplôme ne suffit pas pour prétendre à un poste qualifié ou à responsabilités.

Les principales voies et les débouchés avec une licence de droit en poche

Comme évoqué précédemment, il est possible de se tourner vers des débouchés variés, parfois aux antipodes. Parmi les domaines les plus plébiscités après une licence de droit, on peut évoquer les offres de carrière dans le secteur public et privé.

Les métiers de la justice

Si l’on souhaite devenir magistrat, il est nécessaire d’intégrer l’École nationale de la magistrature après un concours d’entrée. Un passage obligé pour prétendre à un poste de juge ou de substitut du procureur. La licence de droit permet de travailler dans un cabinet d’avocats, en tant que juriste. Toutefois, il convient de rejoindre un centre régional de formation professionnelle des avocats (CFPA) pour être avocat. Certaines universités proposent des masters 1 et 2 pour parfaire ses compétences. De même, des classes préparatoires permettent d’aborder plus sereinement les examens d’entrée des instituts d’études judiciaires.

Travailler dans un office notarial

Des connaissances juridiques sont également indispensables pour travailler dans un office notarial, notamment pour les affaires de gestion du patrimoine. La voie la plus courante reste le master professionnel de droit notarial. Toutefois, le métier est accessible avec un BTS notariat ou un diplôme supérieur de notariat. Quant à la licence pro métiers du notariat, elle permet d’obtenir un double cursus. Par la suite, il est nécessaire d’effectuer deux années de stage en environnement professionnel. Le centre de formation professionnelle des notaires (CFPN) présente différents diplômes pour parfaire ses connaissances avec des modules d’enseignement complémentaires.

L’administration publique

De nombreux concours administratifs de la fonction publique sont accessibles après une licence de droit. Les postes les plus convoités restent :

  • l’attaché et l’administrateur territorial ;
  • l’inspecteur du travail ;
  • le contrôleur des finances publiques ;
  • le directeur d’établissement hospitalier ou d’un EHPAD ;
  • le conseiller des affaires étrangères.

Cette voie ouvre la porte aux métiers de la police. Les titulaires d’un bac + 5 en droit peuvent passer le concours de commissaire de police ou obtenir le statut de gendarme-enquêteur. Un concours bac + 3 est nécessaire pour accéder au poste de chef d’établissement pénitentiaire. Toutefois, un master est recommandé pour bien aborder la formation de deux ans qui s’ensuit.

Le droit d’entreprise, d’autres opportunités pour un projet professionnel différent

Après une licence pro, la voie privée permet de profiter d’opportunités intéressantes. Les grandes entreprises possèdent généralement leur propre service juridique. Selon l’activité et l’échelle de l’organisme, les connaissances en droit sont très ciblées. Assurance, fiscalité, social, immobilier, environnement… Les juristes d’entreprise se focalisent souvent sur un domaine dans lequel ils doivent exceller. Pour la majorité des postes à pourvoir, le minimum requis reste un niveau bac + 5. Là encore, être titulaire de plusieurs diplômes reste un avantage certain pour se démarquer. Parmi les diplômes appréciés par les recruteurs, on peut citer :

  • le master de droit des contrats ;
  • le master de droit international ;
  • le diplôme de juriste et conseil d’entreprise ou DJCE.

Une réorientation est-elle possible après une licence de droit ?

En parallèle des offres de l’administration publique et du privé, il est tout à fait envisageable de se réorienter après une licence de droit. À titre d’exemple, pour devenir commissaire-priseur, il est essentiel de posséder une licence de droit, ainsi qu’un diplôme en histoire de l’art. La communication constitue également une bonne alternative étant donné que certaines professions juridiques exigent une bonne élocution, comme pour les plaidoyers.

En quoi consistent les passerelles ?

Le principe des passerelles a été instauré pour faciliter le changement de filière en cours de cursus ou après avoir obtenu son diplôme. Il est tout aussi envisageable de changer d’établissement, de passer d’une école privée à l’université ou inversement. Mais attention, les possibilités de réorientation offertes dépendent du diplôme, du niveau acquis, du dossier scolaire et, éventuellement, des places disponibles.

Les passerelles après une licence de droit

Les passerelles après une licence de droit font partie des plus flexibles, car elles offrent des opportunités aussi variées que nombreuses. Elles proposent généralement la possibilité de commencer un master ou une formation de type bac + 5.

  • Passer le concours d’entrée pour l’institut d’études politiques (IEP).
  • Suivre un master universitaire autre que le droit.
  • Rejoindre une école d’ingénieur ou de commerce.
  • Opter pour une école privée qui présente diverses formations diplômantes : journalisme, stylisme, médecine…

L’école de commerce : une bonne idée d’orientation ?

Les profils de commerciaux sont particulièrement sollicités. Le fait d’intégrer une école de commerce donne l’occasion d’acquérir des connaissances en force de vente, en gestion comptable ou encore en ressources humaines et management. De plus, les « business schools » sont réputées pour offrir une expérience professionnelle reconnue à leurs élèves, notamment par le biais de réseaux d’entreprises partenaires. Un point essentiel pour s’insérer sur le marché du travail sans difficulté.

Que faire après une licence de droit ? Les possibilités sont aussi nombreuses qu’il existe de profils différents. Entamer une carrière dans le secteur privé ou public, parfaire ses compétences avec un master, se réorienter vers une autre voie, passer des concours… Il est donc primordial de préparer un plan de carrière sur le moyen et le long terme pour rendre son parcours cohérent et attractif aux yeux des employeurs.